Le risque de maladie cœliaque augmente en cas d’exposition fréquente au gluten au cours des 5 premières années de vie, en tout cas chez les enfants génétiquement prédisposés. C’est ce qu’il ressort d’une récente étude à grande échelle.
Cela fait plusieurs années déjà que les chercheurs étudient le risque de survenue de la maladie cœliaque. Pourtant, le rôle de l’exposition précoce au gluten n’a pas encore été clairement établi. Une précédente étude de cohorte prospective a montré que la consommation d’importantes quantités de gluten à un âge précoce n’était pas corrélée à un risque plus élevé de maladie cœliaque. Selon une autre étude, retarder l’introduction du gluten est sans effet sur la cœliaquie. Des résultats contradictoires et peu de conclusions.
26% des enfants ont développé la maladie cœliaque (auto-immune)
Cette récente étude a été réalisée dans l’espoir de mieux comprendre le lien entre l’intolérance au gluten et l’introduction précoce de gluten chez les enfants prédisposés à la maladie.
L’étude de cohorte prospective a porté sur 6 605 enfants de différents pays, génétiquement prédisposés à la maladie cœliaque. Les enfants, nés entre 2004 et 2010, ont participé à une enquête menée dans 6 établissements hospitaliers de Finlande, d’Allemagne, de Suède et des États-Unis. Leur consommation de gluten a été évaluée à l’aide d’un journal alimentaire, tenu pendant trois jours à différents moments – à 6, 9 et 12 mois et ensuite deux fois par an jusqu’aux cinq ans de l’enfant. 18% des enfants inclus dans l’étude ont développé la maladie cœliaque auto-immune et 8% une cœliaque, le pic de survenue étant enregistré entre 2 et 3 ans.
Redécouvrez le Nutrigraphics sur l’hypersensibilité alimentaire
Augmentation du risque de 6 à 7% par gramme de gluten supplémentaire
La consommation d’importantes quantités de gluten a été mise en corrélation avec une augmentation statistiquement significative de la maladie cœliaque auto-immune et de la cœliaque. Chaque gramme supplémentaire de gluten, par rapport aux apports de référence, a en effet entraîné une augmentation du risque absolu de respectivement 6,1% et 7,2%.
Selon cette étude, l’introduction précoce de gluten constituerait un facteur de risque indépendant pour la survenue d’une intolérance au gluten auto-immune chez les enfants davantage prédisposés à la maladie. Il ne s’agit toutefois que d’une étude d’observation ne permettant pas de tirer de conclusion définitive sur les causes. D’autres études sont donc nécessaires.
On recommande actuellement une introduction progressive du gluten, entre 4 et 7 mois.
Tous les articles sur le gluten sur Food in Action