Une nouvelle étude incluant les données de près de 1,5 million de personnes permet de préciser la relation entre le BMI et la mortalité, et conforte la zone entre 20 et 25 comme celle associée à la plus faible mortalité.
Bien qu’il soit acquis qu’un poids excessif est associé à un risque cardiovasculaire et de certains cancers plus élevés, la relation entre le BMI et la mortalité totale reste sujette à controverses. D’où l’intérêt de cette gigantesque étude menée notamment par le National Cancer Institute aux Etats-Unis et une douzaine d’autres institutions dans le monde auprès de personnes blanches âgées de 19 à 84 ans et suivies pendant 5 à 28 ans. Une des forces de l’étude, compte tenu de l’échantillon, est d’avoir pu étudier la relation de façon indépendante du tabagisme, en excluant les fumeurs. L’analyse montre que par rapport aux femmes avec un BMI de 22,5 à 24,9, le risque de mortalité toutes causes augmente de 13 % pour un BMI entre 25,0 et 29,9, de 44 % entre 30,0 et 34,9, de 88 % entre 35,0 et 39,9 et de 251 % entre 40,0 et 49,9. Des résultats similaires sont observés chez les hommes, et après correction pour différents facteurs confondants tels que la consommation d’alcool, l’activité physique et le niveau d’éducation. L’augmentation du risque de mortalité s’observe dans toutes les catégories d’âge, mais est plus prononcée lorsque l’excès de poids ou l’obésité apparaît avant l’âge de 50 ans.
Source: Berrington de Gonzales A et al. N Engl J Med décembre 2010.