Accrocs aux smartphones, lisez bien ceci! Selon une étude présentée à l’occasion de la dernière conférence de l’American College of Cardiology en Amérique Latine, utiliser un smartphone plus de 5 heures par jour augmenterait significativement le risque d’obésité.
Le revers de la médaille du smartphone est plus important qu’imaginé
Les nouvelles technologies font partie intégrante du quotidien. Et le smartphone en fait partie. Il nous facilite la vie par sa portabilité, son confort d’usage, l’accès illimité à des services, de l’information ou du divertissement. Mais même s’il peut aussi nous aider parfois à améliorer notre alimentation et notre santé (la plupart des applications mobiles ne seraient pourtant pas efficaces), il facilite avant tout des comportements sédentaires lorsque son usage n’est plus contrôlé ou inconscient.
Potentiellement, avec la place qu’il prend dans nos vies aujourd’hui, le smartphone se dessine progressivement comme un nouveau facteur de risque de décès prématuré, de maladie cardiovasculaire, de cancer ou de symptômes musculosquelettiques. Et nous ne parlons pas ici du danger potentiel des ondes électromagnétiques qu’il dégage. Les personnes les plus à risque sont sans nul doute les plus jeunes qui ont adopté le smartphone de manière intensive, au point d’en être dépendants.
Smartphone et obésité: l’activité physique et l’alimentation au cœur du problème
Dans cette étude, les chercheurs ont suivi 1 060 étudiants de la faculté des sciences de la santé de l’Université Simón Bolívar de juin à décembre 2018. Le groupe d’étude était composé de 700 femmes et 360 hommes, avec une moyenne d’âge de 19 ans et 20 ans respectivement. Parmi les hommes, 36,1% des sujets étaient en surpoids et 42,6% étaient obèses. Chez les femmes, ces chiffres étaient respectivement de 63,9% et 57,4%.
Au terme de l’étude, les chercheurs ont constaté que le risque d’obésité augmentait de 43% si l’on utilisait un smartphone cinq heures ou plus par jour. Vingt-six pour cent des sujets en surpoids et 4,6% des obèses passaient en moyenne plus de cinq heures avec leur appareil. Parmi les étudiants les plus compulsifs, on notait également une consommation plus importante de boissons sucrées, de fast-food, de sucreries, de collations et une activité physique réduite.
Si cette étude ne démontre pas un lien de cause à effet, elle suggère cependant que dans le contrôle du poids, la multiplication des écrans et l’usage des smartphones, est désormais un nouveau paramètre à prendre en considération.