Mauvaise nouvelle si vous êtes un(e) utilisateur(trice) compulsif(ve) de smartphone et autres écrans, cette addiction est associée à un risque plus grand d’obésité. Le multitâche, comme on l’appelle, perturberait le cerveau et favoriserait le choix d’aliments riches en calories.
Notre cerveau n’a jamais été confronté à autant d’écrans
Vous surfez souvent sur votre téléphone ou votre tablette en regardant la télévision? Au bureau, vous jetez régulièrement un œil sur votre smartphone ou votre montre connectée en travaillant? Lisez bien ceci, car le multitâche multimédia ne détourne pas uniquement votre attention, il sollicite également intensément votre cerveau, conditionnant des comportements inappropriés.
Aujourd’hui, 6 nouvelles maladies sont nées de nos dépendances aux écrans: le dormeur sentinelle, la nomophobie, le phnubbing, l’assombrissement, la schizophrénie de profils, l’athazagoraphobie. Demain, l’obésité? Dans cette étude, les auteurs ont investigué cette hypothèse. En effet, certains parallélismes posent question. L’utilisation abusive des écrans suit des courbes relativement similaires à celles de la progression du surpoids. Encore faut-il en comprendre les relations potentielles.
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Tous malades des écrans?
Dans la première étude de cette équipe de chercheurs de la Rice University (Houston, Texas), 132 participants âgés de 18 à 23 ans ont rempli un questionnaire évaluant leur niveau de multitâche et de distractivité. L’exercice reposait sur une nouvelle échelle de calcul, le Media Multitasking-Revised (MMT-R). Celle-ci mesure les comportements d’utilisation compulsive ou inappropriée du téléphone (ex. l’envie de rechercher des messages sur votre téléphone pendant que vous parlez à quelqu’un), ainsi que les comportements plus passifs (ex. les distractions liées aux médias qui interfèrent avec votre travail). Verdict: des scores plus élevés de MMT-R étaient associés à un IMC plus élevé et à un pourcentage plus élevé d’adiposité, suggérant un lien possible.
Dans la seconde étude, 72 volontaires du même échantillon ont été soumis à une IRM fonctionnelle pour mesurer l’activité cérébrale face à des aliments riches en calories. L’expérience révèle une activité accrue de certaines parties du cerveau gérant les tentations alimentaires chez les plus accros des écrans. Une observation qui se traduit aussi dans les comportements: ces mêmes individus ont une plus forte propension à fréquenter les cafétérias du campus.
Des résultats qui suggèrent que la manière dont nous utilisons aujourd’hui les appareils connectés peut affecter le fonctionnement du cerveau, ce qui peut à son tour impacter nos habitudes et notre santé.
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