Une nouvelle étude présentée au congrès de l’ESC a comparé les effets du café et du thé sur la mortalité. Le thé sort gagnant, avec une diminution significative de la mortalité non cardiovasculaire.
Le Prof. Nicolas Danchin (Université de Paris René Descartes) et ses collègues ont étudié les effets de la consommation de café et de thé sur la mortalité, en séparant bien celle d’origine cardiovasculaire et celle d’autres causes. Pas moins de 131.412 personnes de 18 à 95 ans ont pris part à cette analyse.
Les résultats, présentés au congrès annuel de la Société Européenne de Cardiologie, montrent que les buveurs de café ont un profil de risque cardiovasculaire plus élevé que ceux qui n’en boivent pas, en particulier pour le tabagisme (près deux fois plus de fumeurs parmi les buveurs de café modérés, soit 1 à 4 tasses par jour, et 3,5 fois plus parmi les grands buveurs, soit plus de 4 tasses par jour).
La différence dans la pression sanguine était cependant faible, avec une légère augmentation chez les grands buveurs. La situation est pratiquement à l’opposé chez les buveurs de thé, chez qui on trouve un profil de risque cardiovasculaire meilleur que chez les non-buveurs, avec notamment moins de tabagisme et plus d’activité physique.
Les grands buveurs de thé affichent une pression sanguine systolique de 4-5 mm Hg et diastolique de 3 mm Hg plus faible que les non-buveurs. Chez les grands buveurs de café, une tendance à une élévation de la mortalité cardiovasculaire se dégage, mais n’est cependant pas significative. La mortalité non cardiovasculaire n’est pas non plus accrue chez les grands buveurs après correction pour le tabagisme.
Chez les buveurs de thé, une tendance à une mortalité cardiovasculaire réduite se dessine, mais ici encore, de façon non significative. Par contre, la mortalité non cardiovasculaire est significativement plus faible chez les grands buveurs de thé, avec une réduction du risque relatif de 24%, par rapport à ceux quoi n’en boivent pas.