Selon une étude anglaise présentée à l’occasion du congrès EuroPRevent à Amsterdam, les taux de surpoids et d’obésité vont continuer à progresser de façon alarmante en Europe d’ici à 2030. De quoi rappeler l’urgence d’agir, dès aujourd’hui, au travers de nouvelles politiques européennes en faveur de la prévention. La bonne nouvelle: la Belgique est bon élève.
L’étude se base sur une modélisation statistique qui permet d’intégrer toutes les données officielles disponibles sur le BMI, mais aussi les tendances en matière de surpoids et d’obésité au sein des 53 pays européens surveillés par l’office régional de l’OMS.
Ce type de calcul permet de fournir des projections dynamiques de l’évolution de la maladie entre 2010 et 2030. Et le bilan est inquiétant. Aucun «effet plateau» de l’augmentation de l’obésité n’est en vue et aucun pays européen n’est épargné par le phénomène.
Cependant, certains s’en sortent mieux que d’autres, surtout la Belgique et les Pays-Bas, qui présenteraient les taux de surpoids et d’obésité estimés les plus faibles de l’UE (44%) chez les hommes. Dans d’autres pays, la situation est au contraire catastrophique: au Royaume-Uni, cette projection donnerait une prévalence de 75%, en République Tchèque, en Espagne et en Pologne, de 80%. Mais c’est surtout l’Irlande, avec 90% d’habitants en surpoids, qui battrait tous les records, si rien ne change. Le topo est identique pour les femmes, avec la plus grande proportion en surpoids et/ou obèses en Irlande (84%).
Le constat est plus ou moins similaire lorsqu’on s’intéresse à l’évolution du taux d’obésité chez l’homme: si la Roumanie est le bon élève (10%), la Belgique et les Pays-Bas sont toujours bien classés (15%), loin derrière le Royaume-Uni (35%), la République Tchèque (38%), la Grèce (40%) et l’Irlande (58%). Des tendances qui sont identiques chez la femme, avec la Roumanie (10%) et l’Irlande (47%), respectivement les moins et les plus touchées par l’obésité.
Communiqué de presse, European Society of Cardiology, 9 mai 2014.