Des extraits de café s’avèrent capables de limiter les dégâts cardiaques et hépatiques chez l’animal exposé à un régime riche en graisses et en sucres.
Le café est connu pour sa richesse en caféine, mais il contient d’autres composés, dont des antioxydants, qui sont susceptibles de lui conférer certains effets intéressants. Et si cette boisson est souvent perçue comme peu favorable pour la santé cardiovasculaire, il pourrait en aller tout autrement… Des chercheurs de l’University of Southern Queensland (Australie), ont exposé des rats, dans un modèle mimant le syndrome métabolique de l’homme, à des extraits de café colombien riche en caféine et en diterpènes. Deux groupes ont été formés, l’un a reçu une alimentation riche en glucides complexes à base de maïs, l’autre une alimentation riche en graisses animales et en sucres (fructose et saccharose). Dans chaque groupe, les animaux ont reçu ou non l’extrait de café.
Après huit semaines, les chercheurs ont constaté que les animaux mangeant gras et sucré développaient les symptômes du syndrome métabolique. Toutefois, chez les animaux qui ont reçu l’extrait de café, les dégâts du régime « malbouffe » se sont avérés moindres: l’altération de la tolérance au glucose et l’hypertension sont moins marquées, de même que le remodelage cardiovasculaire et la stéatose hépatique non alcoolique engendrés par la « malbouffe ». Ces effets se manifestent sans modification de l’obésité abdominale induite par le régime gras et sucré. Les auteurs concluent que l’extrait de café peut atténuer les modifications structurelles et fonctionnelles cardiaques et hépatiques, sans pour autant modifier l’obésité abdominale. Le café pourrait donc bien exercer des effets bénéfiques dans un contexte de pléthore alimentaire. De là à en faire un antidote de la malbouffe, il y a un pas…
Source : Panchal SK et al.Nutr 2012;14(4):690-7.