Une nouvelle étude rapporte que le fait de dormir trop peu est associé à une augmentation de la consommation spontanée de calories.
Bien que la période de sommeil soit également une période où la dépense calorique est la plus faible, dormir suffisamment pourrait bien jouer un rôle protecteur dans les processus qui régulent les apports énergétiques. Le Profeseur Virend Somers, de la Mayo Clinic à Rochester, et son équipe ont étudié les effets du sommeil auprès de 17 femmes et hommes en bonne santé pendant 8 nuits. La moitié des participants dormaient normalement, alors que l’autre moitié voyait son temps de sommeil réduit aux 2/3 du temps de sommeil normal.
Les résultats, présentés à la dernière réunion de l’American Heart Association, montrent que les individus qui dorment peu ingèrent chaque jour en moyenne 549 kcal de plus que ceux du groupe au temps de sommeil normal. Les auteurs ont également pris soin de vérifier les dépenses liées à l’activité physique, et il s’avère que ceux qui dorment moins ne se dépensent ni plus ni moins que les autres. Autre constat, deux hormones impliquées dans le comportement alimentaire se voient aussi affectées par le manque de sommeil : les taux de leptine sont accrus, alors que ceux de ghréline sont abaissés, ce qui, selon les auteurs, est plus la conséquence que la cause de la surconsommation. Bien que cette étude mérite de trouver confirmation dans une population plus importante, elle s’ajoute à plusieurs autres recherches rapportant un lien entre un temps de sommeil raccourci et une consommation calorique plus élevée.
Source: American Heart Association’s Epidemiology and Prevention/Nutrition, Physical Activity and Metabolism 2012 Scientific Sessions. 14 mars 2012