Des repères actualisés sont proposés pour le zinc et pour le sélénium. Par contre, pour le chrome, le Panel remet en cause l’effet bénéfique de cet élément, et estime inapproprié de définir un apport jugé adéquat.
À la demande de la Commission Européenne, le Panel NDA de l’EFSA a fait le point sur les valeurs de référence pour ces trois micronutriments.
Pour le zinc, le modèle utilisé a pris en compte l’effet inhibiteur des phytates dans l’absorption de l’oligo-élément. L’apport de référence en zinc pour la population (PRI) proposé est de 7,5 à 12,7 mg/j pour les femmes et de 9,4 à 16,3 mg pour les hommes. Un supplément de 1,6 mg/j pendant la grossesse et 2,9 mg/j pendant la lactation est proposé.
Pour le sélénium, le Panel précise que le sélénium plasmatique n’est pas un marqueur direct du pool de sélénium fonctionnel de l’organisme. Il préfère se baser sur le nivellement de la sélénoprotéine P, qui joue un rôle central dans la fourniture du sélénium aux tissus. Il propose un apport jugé adéquat (AI) de 70 µg/j pour l’adulte, y compris pendant la grossesse, et un supplément de 15 µg/j pour la femme qui allaite, soit 85 µg/j.
Pour le chrome, le panel conclut qu’aucun besoin moyen ni apport de référence ne peut être défini. Bien que plusieurs études portent sur la supplémentation en chrome et le métabolisme glucidique et/ou lipidique, le Panel estime que dans la seule étude qui soit à même de préciser l’apport total en chrome, il n’y avait pas de différence, entre le groupe placebo et le groupe intervention, dans les paramètres du métabolisme du glucose chez des sujets normoglycémiques.
Il conclut qu‘il n’y a pas de preuve d’un effet bénéfique associé à l’apport en chrome chez les sujets sains, et qu’il n’est donc pas approprié de fixer un apport jugé adéquat.