Principal composé organosulfuré des brocolis et d’autres crucifères, le sulforaphane pourrait atténuer certains symptômes comportementaux de l’autisme, selon une étude publiée dans PNAS. Ce n’est pas une victoire sur la maladie, mais une nouvelle piste de traitement potentiel et, cependant, temporaire.
L’étude portait sur 40 individus âgés de 13 à 27 ans et atteints d’autisme sévère à modéré. Durant 18 semaines, ils ont été répartis en 2 groupes, de façon aléatoire: le premier groupe recevait une dose de 9 à 27 mg de sulforaphane, le second, un placebo.
Les patients ont été assignés avant et après l’expérience à 3 évaluations cognitives mesurant notamment les sensibilités sensorielles, la capacité à communiquer avec les autres, les interactions sociales et les compétences en communication verbale.
Après seulement 4 semaines, les premières améliorations étaient déjà visibles chez les patients recevant le sulforaphane: une meilleure communication, plus d’interactions sociales et une réduction des comportements ritualisés et répétitifs.
Ces évolutions positives se sont confirmées après 18 semaines, avec une diminution significative des épisodes d’irritabilité, de léthargie, de mouvements répétitifs, d’hyperactivité et une amélioration de la communication et de la motivation des patients.
Néanmoins, il semble que ces changements soient transitoires, car ils disparaissent après l’arrêt du traitement. En outre, les auteurs précisent que les doses de sulforaphane employées dans l’étude sont «pharmacologiques» et donc bien supérieures à celles retrouvées dans le brocoli et d’autres crucifères.
Kanwaljit S. et al., PNAS, Published online before print October 13, 2014.