Une étude australienne portant sur les habitudes alimentaires dans 170 pays rapporte qu’une disponibilité importante en viande est associée à l’obésité.
OMS, FAO et Banque Mondiale
Si l’excès d’énergie est clairement identifié comme un contributeur majeur de l’épidémie mondiale d’obésité, il est encore difficile de cerner avec précision le rôle des comportements alimentaires. Cette étude évalue l’influence des groupes alimentaires sur la prévalence de l’obésité pour 170 pays. Les auteurs ont utilisé 3 bases de données mondiales reconnues: la WHO Global Health Observatory (GHO) data pour receuillir les données liées au poids (BMI), la FAOSTAT Food Balance Sheet (FBS) data pour les données de consommation per capita et la World Bank data qui relève des informations sur le pouvoir d’achat.
BMI et sédentarité
Les estimations par pays concernant le BMI (moyen, prévalence de l’obésité et surpoids) ont été corrélées à la moyenne sur 3 ans des apports caloriques totaux per capita en 5 catégories d’aliments : viande, féculents et céréales, légumes et légumineuses, graisses et fruits. Les auteurs ont également récolté des données sur le Produit Intérieur Brut par Habitant, ainsi que la prévalence de la sédentarité pour chaque pays.
Le poids de la viande
Les résultats indiquent que la disponibilité en viande s’avère être la plus étroitement corrélée avec la prévalence de l’obésité et du surpoids. Ceci dit, elle est aussi corrélée avec la prévalence d’un poids moyen, ce qui relativise la portée de ce constat. Ces relations demeurent après ajustement pour les facteurs confondants tels que le PIB ou l’inactivité physique. Les auteurs ont utilisé différents modèles statistiques qui convergent: la disponibilité de la viande est l’élément prédictif le plus significatif du poids parmi les différents groupes alimentaires étudiés. L’étude ne blâme cependant pas la viande, car elle montre qu’une consommation raisonnable de viande est bien associée à un poids sain, et que donc seul l’excès de viande pose problème.