La sensibilité au gluten non cœliaque (SGNC) apparait sous le feu des projecteurs, surtout sur le web, amenant souvent des personnes à adopter de façon injustifiée un régime alimentaire sans gluten. Mais que sait-on sur la SGNC? C’est la question que s’est posée l’organisation professionnelle United European Gastroenterology.
L’intolérance au gluten ou maladie cœliaque touche près d’1% de la population générale. Le seul traitement désigné jusqu’à présent consiste en un régime alimentaire dépourvu de gluten, et cela toute la vie. Certaines personnes présentent toutefois une sensibilité au gluten, mais sans montrer les signes histologiques, sérologiques ou cliniques types de la maladie cœliaque.
C’est ce qu’on appelle la sensibilité au gluten non cœliaque. Il est encore difficile de la définir et de l’identifier, tant ses symptômes sont similaires à ceux de la maladie cœliaque. Actuellement, la SGNC se décèle uniquement chez les patients présentant des symptômes cœliaques typiques, une fois l’élimination de la possibilité d’une maladie cœliaque fondée sur un bilan diagnostique ciblé.
Outre l’intérêt du grand public et de l’industrie «sans gluten», la SGNC suscite également un intérêt scientifique depuis quelques années. Mais selon la United European Gastroenterology, les professionnels de la santé n’ont pas suffisamment d’information en leur possession, pour recommander une approche spécifique à leurs patients.
Or, la toile abonde de prétendus traitements et descriptions du phénomène. En l’état actuel des connaissances, l’UEG précise que la sensibilité au gluten non cœliaque n’a pas encore pu être désignée comme un nouveau syndrome clinique en tant que tel.
Communiqué de presse, United European Gastroenterology (UEG), Vienne, 26/06/2013. Sapone A. et al., BMC Medicine 2012; 10: 13.