Une étude espagnole rapporte que la consommation de fast-food et de pâtisseries industrielles est associée à une fréquence plus importante de dépression.
On considère aisément que manger ce que l’on aime, à défaut d’être toujours bon pour le corps, est bon pour le moral. Et qu’à l’inverse, la privation des mets préférés engendre plutôt des frustrations, ce qui peut se répercuter sur l’humeur. Voilà cependant qui ne semble pas en phase avec les résultats surprenants d’une étude menée par une équipe de scientifiques en Espagne.
Sur base d’une cohorte de près de 9000 personnes suivies pendant 6,2 ans en moyenne, ils ont évalué la consommation de fast-food (hamburgers, saucisses et pizzas) et de pâtisseries industrielles (muffins, donuts et croissants), et recoupé ces informations avec la survenu de dépressions. Et il apparait que les plus grands consommateurs de fast-food voient leur risque de dépression significativement accru, de 36 %, par rapport à ceux qui en mangent le moins. Une forte consommation de pâtisseries industrielles est, elle aussi, associée à une augmentation du risque de dépression.
Les auteurs concluent que fast-food et pâtisseries industrielles pourraient avoir un effet délétère sur le risque de dépression. Mais précisons que cette étude ne prouve pas de lien de cause effet. Et que l’on ne peut pas exclure que ce soient les plus déprimés qui s’orientent vers ce type d’aliments.
Source: Sanchez-Villegas A. et al., Public Health Nutrition, 2012; 15:424-432.