L’Université de Gand mène actuellement une étude sur la relation entre le stress chronique, l’obésité et l’alimentation chez les enfants. Cette étude, qui s’inscrit dans le cadre du projet européen ChiBS (Children’s Body Composition and Stress), émet l’hypothèse selon laquelle le stress chronique pourrait entraîner une augmentation et une prolongation de la libération des hormones du stress, telles que le cortisol.
L’augmentation continue du cortisol dans le sang (plutôt qu’une augmentation aigüe) stimule l’activité de la lipoprotéine lipase, une hormone responsable de l’accumulation de graisses, et empêche la mobilisation de celles-ci en présence d’insuline. Ces deux réactions créent une accumulation de graisses plus importante au niveau du ventre.
L’augmentation de la sécrétion de cortisol augmente également l’appétit en stimulant le neuropeptide Y. En outre, le cortisol peut accroître la résistance du corps à la leptine, normalement supposée calmer l’appétit. Les préférences en matière de nourriture seraient également affectées. On constaterait une préférence pour des «aliments réconfortants», c’est-à-dire des aliments riches en énergie, présentant une forte teneur en sucres et graisses, au détriment d’une alimentation saine, et ce même en l’absence de faim.
Au cours de cette étude, le niveau de stress a été déterminé par une mesure régulière du cortisol dans les cheveux et la salive de 500 enfants (entre 5 et 12 ans). Les premiers résultats semblent confirmer cette hypothèse.
Source: BNS -Symposium, Nathalie Michels, Department of Public Health, Ghent University, 20/04/2012.