D’aucuns estiment que le profil gustatif – un super-goûteur (SG) ou un amateur de sucreries (AS) – influence l’état de santé. Plusieurs études se sont déjà penchées sur l’impact d’un seul profil gustatif mais, selon les chercheurs, il existerait également une interaction entre les deux profils. Un individu à la fois amateur de sucreries et super-goûteur consommerait moins de fibres et plus de boissons sucrées.
Le profil gustatif peut influencer les préférences alimentaires et, ainsi, déterminer indirectement le régime et le comportement alimentaires. Par conséquent, le profil gustatif est susceptible d’avoir un impact sur l’état de santé et le poids.
Une nouvelle étude, publiée dans le Journal of Food Science, analyse l’éventuelle interaction entre les deux profils gustatifs et, le cas échéant, son éventuelle influence sur l’apparition du syndrome métabolique ou, du moins, de certains de ses composants. L’étude se penche également sur la relation entre la combinaison des profils gustatifs et la consommation de nutriments (graisses, sucres, protéines, énergie et fibres). Les super-goûteurs se sont montrés très sensibles aux substances amères, tandis que les amateurs de sucreries privilégiaient la solution sucrée la plus concentrée.
Comparé aux participants qui étaient soit SG, soit AS, les participants à la fois SG et AS ont consommé plus de boissons sucrées (± 450 kcal contre ±300-400 kcal/jour) et moins de fibres (légumes) (±14,7 g contre ±17-18 g/jour). Les participants qui n’étaient ni SG ni AS ont surtout consommé moins de fibres (±16 g/jour). L’apparition du syndrome métabolique était également plus fréquente chez ces participants que chez les SG ou les AS. Ce résultat peut s’expliquer par leur régime alimentaire différent, mais de plus amples recherches sont encore nécessaires dans ce domaine.
En conclusion, les deux profils gustatifs peuvent interagir et déterminer la consommation alimentaire. En tenant compte du profil gustatif, il est possible de donner des conseils alimentaires plus ciblés.
Turner-McGrievy G. et al., Journal of Food Science, February 2013, Vol 78 (2), pages 336-342.