Depuis plusieurs années déjà, des campagnes de communication sont organisées pour faire baisser la consommation de boissons sucrées, riches en sucres libres. Au Royaume-Uni, ces campagnes portent déjà leurs fruits, comme le montre une enquête.
Diminuer la consommation de boissons riches en sucre est l’une des 15 priorités nutritionnelles pour la Belgique, en particulier chez les jeunes, qui en sont particulièrement friands. D’autres pays enregistrent aussi d’importantes ventes de ces boissons, responsables d’apports élevés en sucres libres.
Pour diminuer la consommation de ces boissons et favoriser ainsi un régime alimentaire sain, diverses mesures ont été prises, y compris au Royaume-Uni. En mars 2016, ce pays a décidé de taxer davantage les boissons (très) riches en sucres. L’objectif du «Soft Drink Industry Levy»? Diminuer de 20% la teneur en sucre des aliments d’ici à 2020.
Une consommation deux fois trop élevée par rapport aux recommandations
Selon de précédentes enquêtes de consommation alimentaire réalisées au Royaume-Uni, la consommation de sucres libres est deux fois trop élevée par rapport aux recommandations nutritionnelles. Les enfants et les jeunes (de 4 à 18 ans) en consommeraient même près de trois fois trop. Les sodas et autres boissons sucrées représentent respectivement 21 % et 33% des apports en sucres libres des adultes et des enfants.
Pour étudier l’impact des campagnes de sensibilisation en direction des consommateurs et des producteurs, une analyse transversale a été réalisée entre 2015 et 2018. A cette fin, la composition alimentaire de 7 377 boissons du Royaume-Uni a été examinée. Le volume des ventes de 195 marques (57 entreprises) a également été analysé.
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Plus de deux fois moins de boissons très sucrées ou moyennement sucrées
Certaines entreprises ont depuis pris l’initiative d’ajouter à leur gamme des alternatives pauvres en sucres ou sans sucre afin d’inciter les consommateurs à modifier leurs habitudes. Et l’étude le confirme: une offre élargie aide le consommateur dans ses efforts.
L’analyse des volumes de vente montre une diminution considérable de la consommation de ces boissons sucrées, en faveur d’alternatives sans sucre ou moins sucrées. Voici un aperçu de l’évolution de la consommation, par personne et par jour, entre 2015 et 2018:
- – 41 % (de 66 ml à 39 ml) pour les softs très sucrés (> 8 g sucre/100 ml)
- – 72,5 % (de 40 ml à 11 ml) pour les softs moyennement sucrés (5-8 g sucre/100 ml)
- + 21 % pour l’eau en bouteille (de 62 ml à 75 ml)
Les ventes de boissons non sucrées et à faible teneur en sucre ont progressé de respectivement 40,8% (de 98 ml à 138 ml) et 42,3% (de 52 à 74 ml). La sensibilisation aux bonnes habitudes alimentaires a vraiment porté ses fruits au Royaume-Uni en ce qui concerne les boissons sucrées. Si les variantes sans sucre peuvent contribuer à une bonne hydratation, l’eau reste la meilleure boisson pour étancher sa soif dans le cadre d’une alimentation saine.
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