Contrairement aux autres personnes, celles qui font attention au contenu calorique des aliments se dirigent davantage vers des biscuits durs, que vers les mêmes biscuits de texture plus molle.
L’apprentissage nous permet, au travers de la seule vue d’un aliment connu, de savoir qu’un aliment est plus calorique qu’un autre. Mais la mastication génère à elle seule des signaux qui nous informent du contenu calorique d’un aliment. Cette information n’est pas toujours exacte, et le fait de faire attention ou non aux calories nous amène à privilégier l’une ou l’autre texture.
C’est ce qui ressort de travaux de chercheurs de l’University of South Florida, l’University of Michigan et la Columbia University, qui ont mené plusieurs expériences dans ce domaine. Dans l’une d’entre elles, des participants devaient regarder des publicités à la télévision et disposaient de brownies de la taille de bouchées, soit durs, soit mous.
Une moitié du groupe s’est vu demander d’estimer la valeur calorique des brownies qu’ils mangeaient. L’expérience rapporte que ceux à qui on n’a pas parlé de calories privilégiaient les brownies mous, alors que ceux qui devaient estimer le contenu calorique mangeaient plus de brownies durs.
Il semble donc que, par défaut, nous soyons davantage attirés par une texture onctueuse et crémeuse, qui généralement est conférée par les graisses, mais que la vigilance à l’égard des calories nous incite à nous en détourner, pour privilégier la texture plus croquante, jugée moins calorique.
Biswas D. et al., Journal of Consumer Research, vol. 41, August 2014, Published online 19/03/2014.