Consommer des huiles riches en acides gras polyinsaturés, notamment en oméga 3, est bénéfique pour notre santé. Des chercheurs français montrent que ces lipides dans les cellules neuronales les rend plus malléables et ainsi beaucoup plus sensibles à l’action de protéines.
Au niveau cérébral, les effets des oméga-3 vont de la différentiation neuronale à la protection contre l’ischémie cérébrale. Les mécanismes moléculaires responsables de leurs effets sont cependant assez mal compris.
Des chercheurs de l’Université Nice Sophia Antipolis et de l’Université de Poitiers se sont donc penchés sur le rôle de ces acides gras dans le fonctionnement de la membrane des cellules. Leurs travaux lèvent partiellement le voile sur le mode d’action des omégas-3.
Dans cette étude publiée dans la revue Science, les chercheurs montrent que des membranes cellulaires ou artificielles riches en lipides polyinsaturés sont beaucoup plus sensibles à l’action de deux protéines, la dynamine et l’endophiline. Celles-ci déforment et découpent les membranes, ce qui permet à la cellule d’assurer le processus d’endocytose.
D’autres mesures de l’étude et des simulations suggèrent que ces lipides rendent aussi les membranes plus malléables. En facilitant les étapes de déformation et de scission nécessaires à l’endocytose, la présence des lipides polyinsaturés pourrait expliquer la rapidité du recyclage des vésicules synaptiques. L’abondance de ces lipides dans le cerveau pourrait ainsi représenter un avantage majeur pour les fonctions cognitives.