Cette étude de l’Université du Missouri montre comment l’habitude de sauter le petit-déjeuner peut avoir des effets sur le métabolisme, qui, du coup, a plus de difficulté à contrôler la glycémie, en cas d’apport inhabituel en protéines.
Les chercheurs américains ont suivi 35 jeunes femmes en surpoids ayant soit l’habitude de prendre, soit l’habitude de sauter le petit déjeuner. Pendant 3 jours, les adolescentes ont dû prendre soit un petit-déjeuner riche en glucides, soit riche en protéines, et pour certaines, ont pu continuer à sauter le petit-déjeuner. Les chercheurs ont mesuré la glycémie des participantes tout au long de la journée suivante.
Une réponse glycémique significative
L’analyse montre que les jeunes femmes qui sautent habituellement le petit déjeuner mais qui pour une fois consomment des protéines le matin, présentent une glycémie post-prandiale élevée. Or, ceci représente un indicateur reconnu de mauvais contrôle glycémique et est associé à un risque accru de diabète de type 2 et de complications cardiovasculaires.
En revanche, un petit-déjeuner riche en glucides ne modifie pas la réponse métabolique, tandis que celui riche en protéines tend à réduire les concentrations de glucose des participantes déjeunant le matin, et ce durant toute la journée.
Un apport de 30 g de protéines au petit-déjeuner
Les chercheurs expliquent que sauter le petit déjeuner sur le long terme est à éviter. Ils conseillent d’adopter tôt ce comportement alimentaire afin de réduire le risque d’élévation de la glycémie post-prandiale et prévenir le risque de diabète et de maladie cardiovasculaire.
Selon l’auteur, ces résultats suggèrent qu’en sautant le premier repas de la journée, une incapacité à métaboliser une grande quantité de protéines se développe. Il vaut mieux consommer environ 350 calories et ainsi favoriser les protéines avec un apport estimé à 30 g, pour optimiser son contrôle glycémique.