Quitter sa chaise pour bouger 30 minutes, qu’importe le type d’activité physique, est associé à une réduction de la mortalité, selon une nouvelle étude publiée dans l’American Journal of Epidémiology.
Ce n’est pas nouveau, l’activité physique, c’est bon pour la santé. Par activité physique, l’OMS entend: «tout mouvement produit par les muscles squelettiques, responsable d’une augmentation de la dépense énergétique.» Elle comprend donc: sport, tâches quotidiennes, déplacement, activité professionnelle, familiale ou même communautaire. L’OMS conseille au moins 150 minutes d’activité d’intensité modérée ou 75 minutes d’activité soutenue par semaine. Toutefois, les bénéfices de l’activité physique selon son intensité, ainsi que ceux liés à la lutte contre la sédentarité, ne sont pas connus avec précision. C’est ce qu’ont voulu éclaircir des chercheurs du Colombia University Irving Medical Center (New York, États-Unis).
Se lever ou se lever pour bouger?
Dans des recherches précédentes, cette équipe avait montré que le fait de quitter sa chaise était associé à une réduction de la mortalité. Cette fois, elle a voulu aller plus loin, pour préciser dans quelle mesure c’est le simple fait de quitter sa chaise qui est bénéfique, ou le fait de bouger, peu ou vigoureusement, à la place d’être assis.
Cette nouvelle recherche porte sur 7 999 personnes issues d’une cohorte nationale aux États-Unis d’adultes âgés de 45 ans et plus. La sédentarité a été évaluée à l’aide d’accéléromètres.
Être moins sédentaire ne suffit pas
Les résultats indiquent que remplacer 30 minutes d’inactivité par un temps équivalent d’une activité physique d’intensité faible est associé à une réduction de mortalité de 17%. Dans le même sens, la substitution de 30 minutes de sédentarité par la même période d’activités modérées à intenses permettrait de diminuer la mortalité de 35%. Par contre, l’étude révèle qu’il n’y a pas d’effet inhérent à la réduction de la période de sédentarité.
Autrement dit, c’est le mouvement, qu’il soit aussi léger que de la marche ou plus vigoureux, qui s’avère bénéfique et non le simple fait de quitter sa chaise
En Belgique, selon l’ISP, la période moyenne d’inaction journalière est de 8 à 9 heures. La lutte contre la sédentarité est bien nécessaire, mais cette étude indique que pour porter ses fruits, elle doit inclure du mouvement.