Longtemps les maladies cardiovasculaires ont dominé le «palmarès» peu enviable des causes de décès à travers le monde. Aujourd’hui, elles sont en régression et c’est désormais le cancer qui en est la première cause dans les pays à revenu élevé. Le fardeau des maladies cardiaques persiste, lui, dans les pays à revenus faible et modeste.
PURE: l’étude qui change la vision mondiale sur le cancer et les maladies cardiovasculaires
C’est un coup de tonnerre dans le domaine de l’épidémiologie mondiale! Deux rapports de l’étude épidémiologique prospective urbaine et rurale (PURE), présentés au Congrès 2019 de l’European Society of Cardiology, révèlent une transition majeure dans les maladies non transmissibles. Ces deux études fournissent des informations uniques sur l’incidence des maladies, de l’hospitalisation, de la mortalité et des facteurs de risque cardiovasculaires modifiables chez plus de 300 000 adultes d’âge moyen dans 21 pays à revenus élevé, moyen et faible.
Le rapport conjoint révèle que le cancer était la deuxième cause de décès dans le monde en 2017, représentant 26% de tous les décès. Cependant, alors que les taux de MCV continuent de baisser, le cancer pourrait probablement devenir la principale cause de décès dans le monde dans quelques décennies seulement, pour l’ensemble de la population mondiale.
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Le cancer est responsable de deux fois plus de décès dans les pays riches
Les maladies cardiovasculaires restent la principale cause de mortalité chez les adultes d’âge moyen, représentant 40% de tous les décès. Mais ce n’est plus le cas dans les pays riches, où le cancer est maintenant responsable de deux fois plus de décès que les MCV. On estimait à 55 millions le nombre de décès survenus dans le monde en 2017, dont environ 17,7 millions étaient dus à une maladie cardiovasculaire.
À l’inverse, le nombre de décès liés aux MCV était de 2,5 fois plus fréquents chez les adultes d’âge moyen dans les pays à revenu faible. Cette mortalité plus élevée liée pourrait s’expliquer par la qualité médiocre des soins de santé. Autre enseignement du rapport: environ 70% des cas et des décès liés aux MCV sont associés à des risques modifiables, dont l’hypertension en tête.
Pour les auteurs de l’étude, les stratégies de prévention doivent désormais changer à l’échelon mondial pour atténuer l’impact des maladies cardiovasculaires dans les populations les plus fragiles économiquement.
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