Selon une nouvelle étude française, des différences dans la structure du cortex préfrontal conditionnent des choix alimentaires plus sains. Et, notamment, le succès d’un régime.
Faire des choix alimentaires sains est un défi pour beaucoup de personnes. Chaque individu diffère dans sa capacité à suivre les objectifs de santé, et notamment pour faire face à la tentation alimentaire. Cependant, on ne sait pas très bien ce qui sous-tend ces différences et explique la maîtrise de soi, nécessaire pour la réussite d’un régime, par exemple. En utilisant la morphométrie 3D, cette équipe de chercheurs français a étudié chez des hommes et des femmes en bonne santé les liens entre la variation structurelle du volume de matière grise et leur niveau de réussite à se porter vers des choix alimentaires plus sains.
Deux régions du cerveau s’allument
En analysant les données regroupées de trois études antérieures et en généralisant leurs résultats à un quatrième ensemble de données indépendant, les chercheurs ont découvert qu’un plus grand volume de matière grise dans le cortex préfrontal dorsolatéral et ventromédial était associé à un meilleur contrôle de l’alimentation. Les scientifiques ont ensuite confirmé ces résultats initiaux dans une autre expérience exigeant que les participants appliquent une stratégie de contrôle différente qui impliquait l’éloignement d’aliments appétents malsains.
De nouvelles cibles thérapeutiques
Ces résultats indiquent donc que les individus avec plus de volume de matière grise dans ces deux régions spécifiques du cerveau sont mieux à même d’exercer une maîtrise de soi. Vu que cette relation est vérifiée par des études différentes examinant deux formes d’autorégulation alimentaire, les différences neuroanatomiques dans le cortex préfrontal ventromédian et le cortex préfrontal dorsolatéral pourraient donc représenter un marqueur général des capacités de maîtrise de soi. Des marqueurs qui pourraient être intéressants à suivre pour prédire le succès et l’échec potentiel d’un régime. De quoi étayer les perspectives de thérapies de l’obésité et des troubles alimentaires associés.