Une vaste étude montre pour la première fois que des taux sanguins élevés de vitamine D sont associés à une augmentation du taux de mortalité.
La vitamine D attire souvent l’attention sur elle en raison de la prévalence élevée de taux sériques trop bas, et des risques pour la santé qui y sont associés. Cette fois, sur base d’une étude menée au Danemark auprès de 247 574 personnes, une équipe de l’Université de Copenhague met en évidence que des taux sériques élevés de vitamine D sont aussi préjudiciables dans la mesure où ils sont associés à une augmentation significative de la mortalité par accident vasculaire cérébral et maladie coronarienne.
Entre 50 et 100 nmol/l
Sans surprise, l’analyse des résultats indique que des taux sanguins de vitamine D inférieurs à 50 nmol/l sont associés à une augmentation de la mortalité. Mais ce qui est nouveau, c’est que l’on observe également une augmentation de la mortalité lorsque les taux sanguins de vitamine D dépassent 100 nmol/l. Les auteurs ont pu observer que ce sont essentiellement la mortalité par accident vasculaire cérébral et la mortalité coronarienne qui sont accrues avec des taux sanguins élevés de vitamine D.
Attention aux suppléments
La valeur sanguine idéale pour la vitamine D, c’est-à-dire associée à la plus faible mortalité, s’avère être de 70 nmol/l selon les auteurs. Pour le Prof Peter Schwarz (Département de médecine clinique à l’Université de Copenhague), ces résultats questionnent clairement la prise de suppléments de vitamine D, qui ne devrait être envisagée qu’en étroite coordination avec le médecin.
Université de Copenhague, 10/03/15