Réduire la fenêtre horaire de prise de nourriture à 10h par 24h s’avèrerait plus facile pour maigrir et améliorer ses paramètres métaboliques que compter les calories. C’est ce qu’indique cette étude pilote examinant l’effet d’un jeûne intermittent chez des patients avec un syndrome métabolique.
Le jeûne intermittent est à la mode et il suscite curiosité et intérêt auprès de nombreuses équipes de recherche. Il désigne différents «régimes» qui consistent à alterner des périodes de jeûne avec des périodes où l’on se nourrit normalement. Il n’est donc pas axé sur le comptage des calories, la limitation des quantités… mais sur la limitation de la période pendant laquelle on peut manger. Il en existe plusieurs formes. Dans le cas de cette étude pilote, la période de prise de nourriture a été limitée à un maximum de 10 heures par 24h. Une des particularités de ce travail, par rapport à la plupart des investigations dans ce domaine qui porte sur la perte de poids, est d’avoir été mené auprès de personnes présentant un syndrome métabolique.
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10 heures pour manger, 14 heures de jeûne
Cette étude pilote porte sur 19 participants, la plupart (84%) étant obèses. Pendant 3 mois, les ils ont suivi un jeûne intermittent au cours duquel ils pouvaient manger ce qu’ils voulaient, en quantité souhaitée, avec pour seule limitation que la prise alimentaire devait s’inscrire dans une période maximale de 10h, dont ils pouvaient aménager les horaires (par exemple ne pas manger le matin, mais le soir, ou le matin et pas le soir).
La plupart d’entre eux a opté pour prendre le petit-déjeuner plus tard, environ 2 heures après avoir effectué une marche, et prendre le repas du soir du soir plus tôt, environ 3 heures avant d’aller se coucher. Avant cette intervention, la période de jeûne était inférieure à 10h et celle de prise de nourriture supérieure à 14h par 24h.
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Perte de poids et améliorations métaboliques
Au terme des 12 semaines, les participants ont perdu en moyenne 3% de leur poids corporel et de leur BMI, ainsi que 3% de leur graisse abdominale. Nombre d’entre eux ont également bénéficié d’une diminution de leur cholestérolémie, de leur pression sanguine et de leur glycémie à jeun. De plus, 70% des participants ont rapporté dormir mieux ou plus longtemps. Globalement, ils estimaient que le plan était facile à suivre.
Forts de ces résultats, les auteurs entament une nouvelle étude clinique, randomisée et avec un groupe contrôle, auprès de plus de 100 personnes, pour voir si leurs résultats se confirment. Ils comptent en outre observer les effets sur les mitochondries des muscles squelettiques ainsi que sur la fonction hépatique.
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