En contrepoint de tous les bénéfices documentés du thé vert pour la santé, cette étude de l’University of California – Irvine vient suggérer des effets délétères possibles chez l’homme, en cas de consommation excessive.
Des conclusions obtenues certes sur la mouche drosophile, mais qui incitent les auteurs à recommander sa consommation avec modération, dans l’attente d’une meilleure compréhension des doses pouvant être toxiques chez l’homme.
Bénéfique ou non?
Le thé vert est apprécié par des millions de consommateurs pour ses nombreux bienfaits pour la santé, notamment :
- la prévention du diabète et de l’obésité,
- la prévention de certains cancers, de la bouche ou du cancer colorectal,
- son effet stimulant de médicaments anticancéreux, via son composé l’épigallocatéchine-3-O-gallate (EGCG),
- son rôle protecteur contre le déclin cognitif et l’Alzheimer,
- son rôle protecteur contre la transmission du VIH.
Cette étude californienne suggère que sa consommation, lorsqu’elle est excessive, peut affecter certaines fonctions comme le développement et la reproduction.
La démonstration est effectuée chez la mouche des fruits (Drosophila melanogaster), on ne peut donc généraliser les résultats aux humains, mais selon les auteurs, il serait préférable d’éviter la consommation excessive de thé vert.
Résultats sur les mouches drosophiles
Lorsque ces chercheurs, pour évaluer la toxicité de thé vert, exposent des embryons et des larves à différentes doses de polyphénols de thé vert, les larves exposées à 10 milligrammes de thé vert sont lentes à se développer et donnent lieu, plus tard, à une descendance plus petite avec une réduction importante du nombre de «descendants».
Les mouches exposées à 10 milligrammes de thé vert deviennent plus sensibles à la privation de nourriture et à la chaleur, mais semblent mieux protégées contre la déshydratation. Leur progéniture femelle montre une diminution de la capacité de reproduction et une réduction de 17% de leur durée de vie, leur progéniture mâle n’est pas affectée.
Des anomalies morphologiques des organes reproducteurs (testicules et ovaires) sont également constatées. Enfin, de fortes doses de thé vert semblent augmenter l’apoptose (mort cellulaire).
Des résultats sur la mouche qui confirment ceux de précédents tests menés sur la souris. Selon les chercheurs, le thé vert pourrait donc avoir des avantages pour la santé à doses faibles, mais des effets indésirables à doses élevées. Si des recherches supplémentaires doivent encore être menées, les auteurs suggèrent néanmoins de consommer le thé vert avec modération.