La consommation de poudre de fraises lyophilisées s’avère inefficace pour contrer les effets néfastes d’un repas gras sur la fonction vasculaire, les triglycérides et la réponse insulinique, selon une nouvelle étude.
D’un côté, la prise d’un repas riche en graisse entraine une réponse postprandiale qui se caractérise par une augmentation du taux de triglycérides, de glucose et d’insuline. Elle induit en outre un stress oxydatif, de l’inflammation et une dysfonction endothéliale, ce qui accroît le risque cardiovasculaire. D’un autre côté, les sources de polyphénols sont susceptibles d’atténuer ces effets lorsqu’elles sont incorporées à un repas riche en graisse et de densité énergétique élevée. Les fraises étant une source de polyphénols, les auteurs ont voulu mettre leur potentiel protecteur à l’épreuve.
Près d’un-demi kilo de fraises
L’étude porte sur 17 hommes et 13 femmes sains, mais en excès de poids ou obèses, qui ont pris, à deux occasions différentes, un repas comportant 50 g de graisses, avec ou sans 40 g de poudre de fraises lyophilisées (correspondant environ à 450 g de fraises fraiches). Des prélèvements sanguins ont été effectués avant le repas, puis 30 min, 1 h, 2 h et 4 h après celui, et la fonction endothéliale évaluée avant le repas, 2 h et 4 h ensuite.
Pas l’antidote du repas gras
Les résultats ne montrent aucune différence significative entre le repas contrôle et le repas avec la poudre de fraise, que ce soit pour atténuer la réponse postprandiale en triglycérides, glucose, insuline ou modifier la fonction vasculaire. En d’autres termes, même si les fraises restent dignes de constituer un dessert de choix, il ne faut pas espérer voir en elles un antidote des effets d’un repas gras sur l’augmentation du risque cardiovasculaire postprandial.