Plus de 160 millions d’Américains consomment chaque jour du café et/ou du thé. La majorité d’entre eux y ajoutent du sucre, de la crème, des sirops aromatisés ou d’autres additifs denses en énergie. Des comportements qui peuvent générer un extra de près de 69 kcal par jour.
Starbucks et consorts
Difficile de ne pas entrevoir ce cliché, véhiculé aussi par les séries télévisées américaines: un consommateur américain prenant du café ou du thé Take Away dans les enseignes les plus célèbres. Un geste anodin, trahi par une autre vérité: les calories associées peuvent se révéler rapidement importantes, surtout si la consommation est répétée dans la journée. Des chercheurs de l’Université de l’Illinois et de l’Université de Californie ont évalué, pendant 12 années, cet apport calorique au sein d’une cohorte NHANES composée de 13.185 adultes buvant du café et 6.215 adultes buvant du thé. Les données indiquent que:
- 51% des buveurs de café en consomment chaque jour,
- contre 26% des buveurs de thé.
Et plus de 2/3 des buveurs de café et 1/3 des buveurs de thé, y ajoutent du sucre, de la crème ou d’autres ingrédients denses en énergie et pauvres en nutriments.
Plus de calories via le café que le thé
Premier constat de l’étude: les extras du café ou du thé ont peu d’intérêt nutritionnel. Même le lait ajouté au café a un impact nutritif négligeable, estimé à 22 mg de calcium par jour, apporté via ces boissons. En revanche, boire son café noir ou additionné fait une différence notable: 69 kcal par jour en plus en moyenne lorsqu’il est additionné d’autres ingrédients. Près de 60% de ces calories proviennent des sucres et 40% des graisses ajoutés.
En comparaison, les buveurs de thé ajoutent moins d’ingrédients à leur boisson, et lorsque cela arrive, l’extra est d’environ 43 kcal par jour, dont 85% venant de sucres ajoutés. De prime abord, ces calories excédentaires peuvent paraître dérisoires, mais au long cours, leur impact sur le poids corporel est bien réel selon les auteurs. Et le problème est que le consommateur ne réalise pas vraiment la portée de son geste et ses implications nutritionnelles.