De nouvelles recherches sur le sélénium relancent les espoirs d’un effet potentiellement protecteur sur le cancer de la prostate.
Le sélénium souffle le chaud et le froid… Tantôt pressenti comme un acteur nutritionnel majeur pour lutter contre le cancer de la prostate, tantôt comme un simple micronutriment, son histoire est pleine de rebondissements.
En 2005, l’étude française SUVIMAX, qui testait la supplémentation en 5 antioxydants, dont le sélénium, rapportait une baisse significative du risque de cancer de la prostate, mais uniquement chez les hommes avec un taux de PSA (prostate-specific antigen) bas lors de l’inclusion. En 2009, l’étude SELECT rapportait que le sélénium (200 mcg/j sous forme de sélénométhionine) était sans influence sur la prévention du cancer de la prostate chez l’homme en relativement bonne santé.
Des chercheurs de l’Ohio State University aux Etats-Unis viennent de publier les résultats d’une étude qui semble relancer les espoirs en matière de potentiel préventif du sélénium. Ils ont évalué l’effet d’une supplémentation pendant 6 semaines avec 200 mcg de ce sélénium. Résultats: l’activité de la glutathione peroxydase du plasma et des érythrocytes est significativement accrue, et les taux de PSA sont significativement réduits par rapport au groupe placebo. Les chercheurs expliquent que ces résultats, sensiblement différents d’autres travaux antérieurs, pourraient en partie tenir à la forme de sélénium utilisée, le glycinate de sélénium.
Source: Zhang W et al. Nutrition Research 2011 ; 31 (2) :165-168.