Une équipe de chercheurs de l’ULB suggère que plus que la portion, c’est le volume du récipient dans lequel se trouve le snack qui dicte ou non la surconsommation.
Quel est l’impact de la quantité de nourriture servie sur la consommation? Qu’est-ce qui pousse à augmenter la consommation: le volume de nourriture, le packaging ou la conjonction des deux? Ces questions ont été adressées par des chercheurs de l’Unité de Psychologie Sociale de l’ULB. Leurs travaux aboutissent à un premier constat: les individus alignent leur consommation sur la quantité de nourriture qui leur est servie. L’attention n’est plus portée sur ce que l’on mange, ni sur la faim que l’on éprouve.
Deuxième constat: la taille du contenant a clairement un impact sur le volume de nourriture ingérée par le consommateur. Telles sont les conclusions d’une expérience récente portant sur trois groupes pilotes d’étudiants, à qui l’on a donné un bol de bonbons chocolatés à manger devant la télévision. Le premier groupe a reçu une quantité moyenne dans un bol moyen, le deuxième groupe a reçu la même quantité moyenne, mais dans un grand bol, et le troisième groupe a reçu une grande quantité dans un grand bol.
Verdict: dans la durée, le deuxième groupe a consommé deux fois plus de friandises que le premier (soit 199 kcal) et autant que le troisième. Les auteurs expliquent ce phénomène en arguant du fait que lorsque l’on verse une certaine quantité dans un grand contenant, cette quantité paraît moindre que si elle était contenue dans un petit récipient, ce qui engendre une surconsommation.
Source: Marchiori D. et al., Appetite, 2012 Jun; 58(3): 814-7. Epub 2012 Jan 28.