Le dernier Eurobaromètre de l’EFSA montre que si 7 Européens sur 10 attachent de l’importance à la sécurité alimentaire, l’alimentation saine arrive en tête des préoccupations. Au moment de l’achat, le prix et le goût sont déterminants.
C’est tous les 3 ans que l’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) publie son Eurobaromètre sur la sécurité alimentaire dans l’UE. Il examine les perceptions et les attitudes des Européens à l’égard de la sécurité alimentaire, mais aussi sur bien d’autres aspects qui préoccupent ou intéressent les citoyens à propos de leur alimentation. Le dernier Eurobaromètre 2025 a interrogé en face-à-face 26 370 personnes issues des 27 États membres de l’UE, ainsi que 5 655 personnes des 7 pays candidats à l’adhésion à l’UE.
Premier constat, la proportion de citoyens européens qui déclarent connaitre le fonctionnement du système de sécurité alimentaire dans l’UE a sensiblement progressé, pour atteindre 72 % en moyenne (76 % en Belgique), soit une augmentation de 6 % depuis 2022. À noter cependant qu’il y a plus de personnes qui sont préoccupées prioritairement par le fait d’avoir une alimentation saine (34 % dans l’UE, 43 % en Belgique) que de personnes préoccupées en priorité par les risques alimentaires (23 % dans l’UE, 19 % en Belgique).
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Le coût et le goût devant la sécurité alimentaire
La sécurité alimentaire ne constitue cependant pas le facteur considéré comme le plus important au moment de l’achat des denrées alimentaires : c’est le coût qui arrive en tête (60 % dans l’UE, 67 % en Belgique), devant le goût (51 % dans l’UE, 50 % en Belgique), puis la sécurité alimentaire (46 % dans l’UE, 44 % en Belgique). À noter qu’en Belgique, la teneur en éléments nutritifs (p. ex. la quantité de vitamines, de protéines, de sucre ou de matières grasses) arrive en 4e position (38 %), devant la provenance (31 %). C’est aux Pays-Bas que l’on attache le plus d’importance à la composition nutritionnelle.
L’impact sur l’environnement et le climat ne récolte que 15 % des voix pour l’UE (18 % pour la Belgique, ce qui représente tout de même presque une personne sur cinq).
L’aspect « éthique et croyance » est jugé prioritaire pour 14 % des interrogés dans l’UE, 10 % en Belgique.
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Microplastiques et pesticides en tête des préoccupations
Du côté des préoccupations concernant la sécurité alimentaire, ce sont les résidus de pesticides dans les aliments qui arrivent en tête dans l’UE : c’est le premier critère de préoccupation pour 39 % des Européens et 39 % des Belges. Toutefois, en Belgique, les microplastiques retrouvés dans les aliments arrivent également en tête, ex æquo avec les résidus de pesticides (alors qu’ils sont en 4e position au niveau européen).
Les résidus d’antibiotiques, d’hormones ou de stéroïdes dans la viande arrivent en 2e position au niveau de l’UE, et en 3e position en Belgique, où ils sont devancés par les additifs (tels que colorants, conservateurs ou arômes utilisés dans les aliments ou les boissons).
Les polluants environnementaux dans le poisson, la viande ou les produits laitiers arrivent également en 3e position en Belgique, ex æquo avec les résidus d’antibiotiques et d’hormones. Le bien-être des animaux d’élevage, p. ex. durant le transport, est la première préoccupation pour presque 1 Européen sur 4 (24 %) et un peu plus d’1 Belge sur 5 (22 %).
Les préoccupations sont moindres en Belgique pour la présence de bactéries résistantes aux antibiotiques dans les aliments (18 %) et les ingrédients génétiquement modifiés dans les aliments ou les boissons (16 %).
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