L’Autorité Européenne de sécurité des aliments a évalué la sécurité des acides gras oméga-3 et conclut que, même les grands consommateurs ne sont pas exposés à des effets nocifs.
Les acides gras oméga-3 sont souvent consommés en quantités insuffisantes. Cette prise de conscience, conjuguée aux nombreux travaux qui leur sont consacrés, les a propulsés dans les aliments enrichis et les suppléments.
On sait en effet que si ces acides gras contribuent à la santé cardiovasculaire en favorisant notamment la circulation sanguine, des quantités importantes – telles que recensées dans certaines populations d’Esquimaux – ont été associées à un risque hémorragique accru. Par ailleurs, pour répondre aux critères concernant certaines allégations de santé sur la réduction de la pression sanguine et des triglycérides, il est nécessaire d’en consommer entre 2 et 4 grammes par jour.
Plusieurs États membres ont fait part de leurs préoccupations concernant des effets potentiellement indésirables d’une consommation excessive, ce qui a motivé la Commission européenne à demander à l’EFSA de faire le point. Les experts ont conclu qu’une consommation supplémentaire maximale de 5 g d’EPA et de DHA par jour n’augmentait pas le risque d’hémorragies, ni la glycémie chez les personnes saines ou diabétique, ni la fonction immunitaire.
Ils constatent par ailleurs que la consommation d’oméga-3 dans le cadre de l’alimentation ou en tant que suppléments alimentaires était généralement de loin inférieure à 5 g par jour: elle est en moyenne de 400 à 500 mg d’oméga-3 à longue chaîne pour les adultes, et de 320 mg pour les enfants. Chez les grands consommateurs de poissons gras ou les consommateurs de suppléments, les doses peuvent atteindre 2700 mg par jour chez l’adulte, et 600 mg chez l’enfant.
EFSA Journal, 2012;10(7):2815, 48 pp.