Une étude finlandaise rapporte que le statut en vitamine D au cours de l’enfance est associé, de façon indépendante, au développement de l’athérosclérose évalué pas moins de 27 années plus tard.
Longtemps cantonnée dans la santé osseuse, la vitamine D a ouvert de nouvelles pistes santé ces dernières années: immunité, diabète… et même la santé cardiovasculaire. Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Université de Turku, en Finlande, met en relation le statut en vitamine D et le développement ultérieur de l’athérosclérose.
Les chercheurs ont mesuré les taux sanguins de vitamine D de 2.148 jeunes finlandais âgés de 3 à 18 ans. Les sujets ont ensuite été réexaminés 27 ans plus tard, à 30-45 ans, pour procéder notamment à une mesure de l’épaisseur intima-média de la carotide (IMT) en vue d’évaluer le degré d’athérosclérose structurelle.
Les scientifiques constatent, chez les femmes, une association inverse entre les taux sanguins de 25-OH vitamine D et les valeurs de l’IMT. Les sujets (femmes et hommes) du quartile le plus bas en vitamine D au cours de l’enfance ont un risque significativement accru d’avoir des valeurs élevées d’IMT.
Cette association s’avère indépendante d’autres facteurs, dont les lipides sériques, la pression sanguine, le tabagisme, l’activité physique, l’obésité et le statut socio-économique. À noter que le statut en vitamine D mesuré à l’âge adulte n’est, lui, pas associé à l’athérosclérose sub-clinique.
Juonala M. et al., J Clin Endocrinol Metab, 2015