Le composant actif du piment semble produire certains effets métaboliques intéressants, mais préférentiellement chez les personnes présentant un certain entérotype.
Capsaïcine de poudre de piment
Plusieurs effets métaboliques favorables ont été suggérés pour la capsaïcine, à qui poivre et autres piments doivent leur piquant, mais sans que les résultats soient consistants. Une nouvelle piste susceptibile d’expliquer l’hétérogénéité des résultats observés est la nature des entérotypes.
C’est ce que rapportent les travaux de chercheurs chinois, menés auprès de 12 sujets sains. Ils ont suivi, pendant des périodes de 6 semaines chacune, une alimentation visant à maintenir leur poids, et qui contenait successivement 0, 5, 0 et 10 mg de capsaïcine de poudre de piment. Différentes mesures ont été effectuées à l’issue de chaque période.
Entérotype Bacteroides
Les résultats montrent plusieurs modifications bénéfiques à l’issue des périodes avec capsaïcine:
- augmentation du rapport Firmicutes/Bacteroidetes et de l’abondance de Faecalibacterium,
- augmentation de niveaux plasmatiques de glucagon-like peptide 1 (GLP-1) et du gastric inhibitory polypeptide (GIP),
- diminution du taux plasmatique de ghréline.
Mais surtout, les chercheurs montrent que parmi les deux entérotypes présents chez les volontaires, le E1 (Bacteroides) lié à une alimentation occidentale riche en viande, et le E2 (Prevotella) associé à une alimentation plus riche en glucides; c’est essentiellement parmi l’entérotype E1 que sont observés ces effets bénéfiques.
Kang C. et al., J Clin Endocrinol Metab, 2016 Sep 27: jc20162786.
