La consommation de piment est associée à une mortalité toute cause et une mortalité cérébro-vasculaire plus faible dans une large cohorte méditerranéenne, et ce indépendamment de l’adhésion à une alimentation de type méditerranéenne, selon cette nouvelle étude.
Le piment est un ingrédient traditionnel dans l’alimentation méditerranéenne. Son brûlant, qui provient de sa teneur en capsaïcine, a défait fait l’objet de bien des investigations visant à cerner les divers effets bénéfiques qui lui sont associés depuis longtemps.
Parmi eux, l’effet brûle-graisse est souvent évoqué dans les médias. Cependant, bien que certaines données indiquent que la capsaïcine peut favoriser quelque peu la dépense énergétique (notamment par son effet agoniste d’une protéine impliquée dans la détection et la régulation de la température corporelle), le piment n’a jusqu’à présent pas empêché les personnes qui en consomment de prendre du poids… Mais cette fois, c’est sur la mortalité totale et cardiovasculaire que portent les investigations.
À lire aussi: le piment, une arme anti-obésité?
Fréquence de consommation de piment dans une population italienne
Cette étude porte sur une cohorte de 22 811 adultes résidents dans la région de Molise, en Italie. La consommation de piment a été évaluée à l’aide du fréquentiel d’EPIC (European Prospective Investigation Into Cancer), pour être répartie selon 4 fréquences:
- Jamais ou rarement
- Jusqu’à 2 fois par semaine
- Entre 2 et 4 fois par semaine
- Plus de 4 fois par semaine
La période de suivi moyen était de 8,2 ans, au cours de laquelle sont survenus 1 236 décès.
Ceci pourrait aussi vous intéresser: le piment brûle-t-il la tête lors du vieillissement?
Forte réduction de la mortalité cérébro-vasculaire
L’analyse multivariée révèle que les personnes qui consomment le plus fréquemment du piment ont un risque de mortalité toute cause réduit de 10%, par rapport à ceux qui n’en consomment pas. C’est surtout sur le risque de mortalité cérébro-vasculaire que les résultats sont marqués, avec une réduction du risque qui atteint 40% entre les quartiles extrêmes. À noter que ces effets sont observés indépendamment du niveau d’adhésion aux principes de l’alimentation méditerranéenne.
Ce n’est pas la première étude qui rapporte une association inverse entre la consommation de piments et la mortalité. Même si elle ne permet pas d’établir de lien de cause à effet et que les mécanismes biochimiques doivent encore être précisés, elle conforte la place des piments et autres capsicum dans l’alimentation, qu’elle soit méditerranéenne ou pas.
À lire aussi: du piment pour vivre plus longtemps!