Des chercheurs de l’Université de Liège viennent de mettre en évidence des variants génétiques rares dans le caractère héréditaire de la maladie de Crohn, qui s’avèrent protecteurs contre la maladie.
L’héritabilité de la maladie de Crohn est de l’ordre de 80%. Grâce aux technologies de génotypage à large échelle, 100 régions génomiques ont déjà été découvertes contenant des variants génétiques affectant la prédisposition à cette maladie, et des développements de nouveaux médicaments sur la base de ces résultats sont en cours.
C’est à la mise au jour de variants supplémentaires rares de la maladie de Crohn qu’a participé l’équipe du GIGA Recherche de l’ULg. Ceux-ci joueraient un rôle davantage protecteur contre la maladie que comme facteurs de risque.
Plus précisément, les nouvelles mutations observées réduisent l’activité du récepteur à l’IL23, une hormone qui joue un rôle essentiel dans l’activation du système immunitaire. Ceci suggère que la maladie de Crohn résulte, en partie au moins, d’une réponse immune exagérée contre la flore bactérienne intestinale.
D’autres hypothèses restent cependant encore à explorer pour comprendre de manière détaillée pourquoi nous ne sommes pas égaux face à certaines maladies, comme la maladie de Crohn.