Une étude grecque souligne l’influence positive des produits laitiers sur certains marqueurs de l’inflammation. Et l’effet serait plus marqué encore avec les produits laitiers allégés.
Les données s’accumulent pour dire qu’une inflammation chronique à bas bruit joue probablement un rôle déterminant dans le développement des maladies de civilisation, comme l’obésité, la résistance à l’insuline ou les maladies cardiovasculaires. Cet état inflammatoire silencieux répondrait cependant favorablement à des facteurs nutritionnels. Et parmi l’un d’eux, la famille des produits laitiers est aujourd’hui une piste suivie avec grande attention.
Dans cette étude transversale conduite auprès de 3000 hommes et femmes grecs, l’impact de la consommation de laitages (lait, yaourt, fromage) a été mesuré sur différents marqueurs de l’inflammation (CRP, IL6, TNF-? et homocystéine).
Chez les individus consommant 11 à 14 portions de laitages par semaine, les taux sanguins de CRP, IL-6 et TNF-? étaient respectivement 16, 5 et 12 % plus faibles que chez les individus consommant moins de 8 portions par semaine. L’effet serait même probablement « dose-réponse », puisque les plus gros consommateurs (> 14 portions par semaine) présentaient des taux de CRP, IL6 et TNF? encore sensiblement abaissés (29%, 9% et 20% respectivement).
La relation persiste après ajustement pour l’âge, le sexe, le tabac, l’activité physique, l’IMC, le taux de cholestérol, les habitudes alimentaires et d’autres facteurs confondants. Elle est toutefois plus marquée pour les produits laitiers allégés, tout en restant significative pour les produits laitiers entiers.
Même si ces résultats doivent être vérifiés, ils suggèrent que les produits laitiers exercent un effet bénéfique sur les marqueurs de l’inflammation, ce qui pourrait avoir des conséquences favorables sur le risque cardiovasculaire et, ce, malgré un profil en acides gras saturés, lui, défavorable.
Source: Panagiotakos D et al J Am Coll Nutr 2010; 29(4): 357-64.