Faire en sorte que les réserves de graisse puissent se consumer, comme dans le cas du tissu adipeux brun, est un vieux rêve. Des chercheurs y sont parvenus chez la souris.
Contrairement aux animaux hivernant, dont le tissu adipeux brun est énergétiquement actif et permet de produire de la chaleur, l’homme possède surtout du tissu adipeux blanc, thermiquement inactif qui fait office de stockage du gras. Cette aptitude du tissu adipeux brun à produire de la chaleur tient notamment à la présence de mitochondries riches en fer, qui, comme dans le muscle, brûlent des calories.
Transformer le tissu adipeux blanc en tissu adipeux brun permettrait donc d’avoir des réserves lipidiques qui fondent par elles-mêmes, scénario particulièrement alléchant pour lutter contre l’excès de poids et une des ses conséquences directes, le diabète de type 2.
Des chercheurs des National Institutes of Health ont découvert chez la souris, une voie métabolique susceptible d’être exploitée pour y arriver. Ils ont pu, à l’aide de modifications génétiques mais aussi en utilisant un anticorps, réduire les actions d’une protéine appelée TGF-beta. Et à leur plus grande surprise, ils ont constaté que le tissu adipeux des souris devenait de plus en plus brun avec l’activité réduite de cette protéine et comprenait de plus en plus de mitochondries, et que les souris brûlaient plus de calories.
Les auteurs précisent cependant que l’anticorps utilisé, qui connait des applications dans certains traitements contre le cancer, n’est pas sans présenter des effets secondaires, notamment sur les fonctions immunitaires. Maigrir sans bouger tout en restant en bonne santé n’est donc pas pour tout de suite !
Source : Yadav H. et al., Cell Metabolism, 2011; Vol.14, Issue 1, 67-79.