Selon des chercheurs français, une bonne adhésion à long terme aux recommandations nutritionnelles vers l’âge de 50 ans serait associée à une protection de la mémoire verbale, particulièrement vulnérable dans le développement de la maladie d’Alzheimer.
A ce jour, très peu d’études ont mesuré l’impact sur le long terme des conseils nutritionnels sur la santé mentale. Des scientifiques de l’INSERM ont évalué les performances cognitives de 2135 sujets d’âge mûr et issus de l’étude SU.VI.MAX (Supplementation with Antioxidant Vitamins and Minerals) entre 1994 et 1996.
L’étude prévoyait de déterminer l’association entre un score nutritionnel (le PNNS-GS, relatif au suivi des recommandations du Programme National Nutrition Santé) et les performances cognitives évaluées 13 ans plus tard. Aussi, entre 2007 et 2009, ces volontaires ont subi une batterie de 4 tests neuropsychologiques : aisance phonétique et sémantique, une épreuve de rappel indicé à 48 items (RI-48), le trail Making Test (TMT) et le forward et backward digit test.
Les résultats indiquent une association positive entre le score PNNS-GS estimé et 3 des tests neuropsychologiques. Mais c’est particulièrement pour la mémoire verbale qu’une meilleure adhésion aux recommandations nutritionnelles était significativement associée.
Pour les auteurs de cette étude, suivre les recommandations et conseils nutritionnels autour de la cinquantaine est un geste simple et efficace pour entretenir la mémoire avec l’âge.
Source: Kesse-Guyot E et al.Am J Clin Nutr. 2011 Jan;93(1):200-210.