L’Autorité européenne de sécurité des aliments (l’EFSA) nous met en garde contre la consommation de viande de porc ou de foie de porc crus ou mal cuits. En Europe, il s’agirait de la cause principale des infections par l’hépatite E.
Incidence multipliée par dix
Aujourd’hui, nous ne parlons encore que très peu de l’hépatite E en Europe. Pourtant, ces dix dernières années, plus de 21 000 cas d’infections par ce virus ont été signalés chez l’homme. D’après une publication de l’EFSA, la plupart de ces cas (80%) ont été rapportés en France, en Allemagne et au Royaume-Uni.
Cependant, ces chiffres ne donnent qu’une idée de la situation. En effet, il est difficile d’établir une comparaison claire à cause des différences entre les pays en matière de méthode de dépistage et de suivi. D’après l’article, l’incidence est donc supérieure à ces chiffres.
Dans l’un de ses articles, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) affirme que l’incidence d’infections par l’hépatite E a été multipliée par dix entre 2005 et 2015, avec 28 cas mortels. Cette augmentation peut provenir de la vigilance accrue et de la multiplication de tests pour détecter le virus et les infections par l’hépatite E, mais l’article souligne également le rôle potentiel de notre alimentation.
L’importance du traitement thermique
Le virus de l’hépatite E se transmet principalement par voie fécale-orale, comme c’est le cas lorsqu’on consomme de l’eau contaminée par des matières fécales (par exemple lors d’un voyage à l’étranger). Cependant, l’EFSA nous met en garde contre la viande de porc, qui contient le virus de l’hépatite E et qui peut nous contaminer si elle n’est pas totalement cuite.
En Europe, ce serait même la cause principale d’infections par l’hépatite E. L’EFSA recommande dès lors un traitement thermique suffisant pour la consommation de viande de porc.
D’après les informations dont nous disposons, l’infection par le virus de l’hépatite E dans les pays à revenus élevés n’est pas reconnue comme il le faudrait. Si l’infection peut disparaître d’elle-même après quelques semaines, il se peut que la vie du patient soit en danger à cause d’une insuffisance hépatique aiguë. Il convient donc d’être vigilant !