D’après une étude menée sur les souris, des probiotiques confèrent une protection contre l’infection primaire par le virus influenza A et entraînent le développement d’une immunité hétéro subtypique, contre de futures infections secondaires.
Le virus influenza est responsable de graves maladies respiratoires. Les vaccins disponibles ne sont efficaces que sur des souches spécifiques du virus. Il y a donc une réelle nécessité de trouver une alternative qui procure une protection contre influenza A, peu importe la souche dont elle provient. Une étude menée par des chercheurs de la Georgia State University montre que la réponse se trouve peut-être du côté des lactobacilles, les probiotiques les plus communs. On les retrouve dans de nombreux légumes fermentés et les produits laitiers. Selon leurs travaux, une souche de lactobacilles, le Lactobacillus casei DK128 (DK128), tuée par la chaleur, possède un effet protecteur contre le virus.
Protection contre l’infection du virus influenza
Les résultats montrent que le prétraitement par DK128 tué par la chaleur, administré par voie intranasale à des souris exposées à une dose létale du virus influenza, atténue la perte de poids et diminue la charge virale. Les souris sont ainsi protégées contre le virus, indépendamment de la souche.
De plus, les souris protégées contre l’infection virale primaire développent une immunité contre le virus secondaire hétéro subtypique, bien qu’elles n’aient manifesté aucune maladie grave durant l’infection primaire.
Renforcement de l’immunité
Les lymphocytes B sont indispensables à l’établissement de l’immunité liée au traitement par DK128. Chez les souris traitées par DK128 à la suite d’une infection par le virus influenza, les anticorps IgG1 et IgG2 sont induits à un stade plus avancé et en proportion plus importante, par rapport aux souris non traitées.
Les scientifiques ont également observé que les souris exposées à une infection létale du virus influenza présentaient une quantité de macrophages alvéolaires plus élevée dans le liquide broncho-alvéolaire et inchangée dans les poumons. Les souris non prétraitées voyaient leur proportion de macrophages chuter suite à l’infection virale.
Cette nouvelle étude permet de mieux appréhender les mécanismes par lesquels les hôtes peuvent développer l’immunité contre les infections virales. Elle montre également que les probiotiques constituent une piste prometteuses pour le développement d’antivirus.