L’intégration de noix à un repas ne modifie pas les peptides de la satiété, mais entraine une moindre sécrétion insulinique postprandiale, selon une nouvelle étude d’intervention.
Les noix ont quelque chose de paradoxal, dans la mesure où elles ont beau être grasses et concentrées en énergie, leur consommation n’est pas associée à une corpulence plus élevée, que du contraire! Plusieurs travaux rapportent une prise de poids moindre à l’âge adulte chez les consommateurs de noix.
L’hypothèse selon laquelle les noix auraient un effet sur certains peptides gastro-intestinaux et pancréatiques, impliqués dans les phases précoces de la satiété et le contrôle de l’appétit, a été avancée comme un mécanisme susceptible d’expliquer ce constat. C’est ce qu’ont voulu vérifier des chercheurs de l’Université de Californie de San Diego.
Pas d’effet des noix sur les hormones de la satiété
Dans cette étude menée en cross-over, 28 adultes en excès de poids ou obèses ont pris un repas comportant 54% de l’énergie venant des noix, et, à une autre occasion, un repas similaire dans lequel les noix étaient remplacées par du fromage à la crème. L’apport énergétique et le contenu en macronutriments ne différaient pas entre les deux repas.
Les mesures des différents peptides gastro-intestinaux et pancréatiques ont été effectuées 1h et 2h après le repas. Les résultats ne montrent pas différence significative dans les peptides gastro-intestinaux (peptide YY, cholécystokinine et ghréline), suggérant que ce n’est pas sur la satiété et l’appétit à court terme que les noix agissent.
Effets bénéfiques sur le métabolisme glucidique
Par contre, cette étude met bel et bien en évidence certains effets bénéfiques sur la réponse postprandiale en insuline, peptide C et glucagon, malgré un contenu en énergie et en macronutriments similaire entre les deux repas. Compte tenu du fait que des taux insuliniques postprandiaux élevés, qui surviennent en association avec une résistance à l’insuline, favorisent la synthèse d’acides gras, des taux élevés de triglycérides et une diminution du cholestérol HDL; les auteurs estiment que les effets observés dans leur étude pourraient bien être à l’origine du profil lipidique plus favorable associé à la consommation de noix.