Selon une étude allemande récente, les caractéristiques de l’alimentation végétarienne et de l’alimentation végétalienne seraient favorables à la composition du microbiote intestinal.
Les chercheurs de l’Hôpital Universitaire de Tubingen ont analysé les selles de 144 végétariens et 105 végétaliens selon une méthode de culture dite conventionnelle (sans séquençage génétique). Les résultats font apparaître des différences significatives par rapport aux omnivores, mais aussi entre végétariens et végétaliens.
Premièrement, la richesse en fibres et en glucides de ces deux régimes alimentaires a pour effet d’abaisser le pH des selles de façon sensible, par rapport aux observations effectuées chez les omnivores. De telles conditions acides sont défavorables à la croissance de bactéries pathogènes telles que les E.coli et les Enterobactobacteriacea spp.
Deuxièmement, le pH moyen est le plus bas chez les végétaliens (6.3 contre 6.6 pour les végétariens et 6.9 pour les omnivores). Et enfin, troisièmement, la valeur du pH est plus faible chez les végétaliennes que chez les végétaliens.
Cette dernière situation contraste avec les omnivores: les femmes ont généralement un pH des selles supérieur aux hommes. Cela peut donc signifier que la flore colique des femmes tire plus d’avantages d’une alimentation riche en protéines végétales, en fibres et en glucides que celles des hommes.
Pour les auteurs de cette étude, ces données ajoutent de nouvelles informations sur la manière dont les profils microbiens, favorables et défavorables, s’installent en fonctions des conditions de l’environnement (surpoids, consommation de protéines animales ou végétales, probiotiques ou prébiotiques, glucides,…).