Une nouvelle étude publiée par le consortium international MetaHit rapporte l’existence d’un lien entre la richesse du microbiote en espèces bactériennes dans les intestins, et les susceptibilités aux complications médicales associées à l’obésité.
Le microbiote ou flore intestinale est-il un miroir de l’état de santé? C’est en tous cas ce que suggèrent de plus en plus de travaux, dont le dernier en date est issu de MetaHIT (Metagenomics of the Human Intestinal Tract), un vaste projet de recherche financé par la Commission européenne, et à qui on doit notamment la découverte des trois entérotypes.
Le groupe de recherche de Jeroen Raes (VIB/VUB), qui en fait partie, explique la nouvelle découverte dont les résultats sont publiés dans la revue Nature. Sur base de l’examen du microbiote de 169 danois obèses et 123 danois non-obèses, il a pu dégager deux groupes caractéristiques: celui avec microbiote très diversifiés (grand nombre d’espèces bactériennes différentes) et celui avec un microbiote peu diversifié.
Ces deux catégories se retrouvent tant parmi les obèses que les non-obèses. Par contre, ils ont pu montrer que chez les obèses, les personnes avec un microbiote peu diversifié présentent des conditions cardiovasculaires plus à risque, avec notamment un état d’inflammation chronique, que les personnes avec un microbiote diversifié.
Les chercheurs ne peuvent pas encore affirmer que ce constat est extrapolable à d’autres pays, question à laquelle le projet «Flemish Gut Flora Project» auquel travaille Jeroen Raes, devrait apporter des éléments de réponse.
Raes J. et al., Nature, août 2013.