De plus en plus de régimes peuvent être suivis seuls et sont accessibles très simplement sur Internet ou dans le commerce. Une situation qui, selon l’ANSES, présente des risques réels plus ou moins graves pour la santé, en dehors de tout contrôle médical.
Tout d’abord, l’amaigrissement ne se fait pas uniquement aux dépens des réserves de masse adipeuse, mais conduit rapidement à l’affaiblissement du sujet par perte de masse musculaire, quel que soit le niveau d’apport protéique.
Dans l’ensemble, les régimes amaigrissants sont également délétères pour l’intégrité du capital osseux (masse osseuse, ostéopénie et risque fracturaire) : une diminution en moyenne de 1 à 2 % de la densité minérale osseuse est observée pour une perte de poids de 10%.
La reprise de poids concerne 80 % des sujets après un an et augmente avec le temps. En cause, principalement : l’activité physique, insuffisamment encouragée dès le début de la restriction calorique et son maintien après cette phase de restriction, mais aussi la dépression et la perte d’estime de soi.
Les régimes très hypocaloriques peuvent induire, paradoxalement, de façon aigüe, une mort subite liée à des troubles du rythme cardiaque. Certains génèrent également des inflammations et fibroses modérées aux niveaux hépatique et portal ainsi, que des calculs biliaires. Des apports protéiques dépassant le seuil des apports satisfaisants (2,2 g/kg/j), doivent également alerter le professionnel, qui doit faire un bilan rénal chez les sujets à risque d’insuffisance rénale, avant tout régime amaigrissant.
Les régimes hypoglucidiques sont fréquemment associés à des troubles digestifs passagers, comme la constipation liée à la baisse des apports en fibres.
Le rapport,un des premiers du genre, encourage toute la profession à communiquer ces risques aux populations concernées, en particulier pour des pratiques alimentaires déséquilibrées et peu diversifiées. Il insiste également sur la prise en charge par un professionnel – médecin ou diététicien.