L’ANSES, en France, vient de publier un rapport d’expertise collective cinglant faisant l’inventaire des régimes amaigrissants et… surtout des risques liés à ces pratiques.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du Travail (ANSES), met en évidence un certain nombre de risques d’ordres nutritionnel. Quelques chiffres-clés émanent de ce rapport, qui s’appuie sur la littérature la plus récente sur le sujet et l’importante base de données alimentaires française, INCA2. Ils révèlent la disparité des régimes et surtout les nombreux problèmes à résoudre, au terme de la période d’amaigrissement :
– 80 % des sujets reprennent du poids un an après la fin de leur régime
– Pour plus de 80 % des régimes, l’apport en protéines est supérieur à l’apport nutritionnel conseillé français (ANC) et pour certains, parfois même deux à trois fois supérieurs aux ANC.
– Plus de la moitié des régimes présentent des apports en lipides supérieurs à l’ANC et 40% sont en dessous.
– 74% des régimes proposent des apports en fibres inférieurs à l’ANC et parfois près de dix fois moindre. Seuls 26 % respectent les recommandations à ce sujet.
– Pour 61 % des régimes, le besoin nutritionnel moyen (BNM) en fer chez la femme n’est pas couvert, celui en calcium chez l’adulte n’est couvert que dans un régime sur quatre.
– Pour 58% des régimes, les apports en sodium sont supérieurs à la limite recommandée par l’OMS (2000 mg/jour soit 5 g de sel)
– 26 % des régimes ne couvrent pas le besoin nutritionnel moyen en vitamine C, 77 % ne le font pas pour la vitamine D et les apports en vitamine E sont insuffisants dans 32 % des cas.
Ces chiffres pointent, selon l’ANSES, toute l’importance d’un suivi médical et diététique adapté à la situation de chaque personne.
Source: Risques sanitaires liés aux pratiques alimentaires d’amaigrissement ; ANSES, 25 novembre 2010.