Le « faux gras » proposé comme alternative végétarienne au foie gras est un plus pour le bien-être de l’animal. Mais ce n’est pas forcément un plus pour les vaisseaux de l’Homme…
Le foie gras est un aliment de fête, mais les défenseurs des animaux n’ont pas le cur à la fête durant cette période.
D’où cette alternative végétale au foie gras, que l’association de défense des animaux Gaïa commercialise sous le nom de « faux gras ». Un nom qui suggère que l’aliment n’est pas du vrai gras, voire qu’il serait dépourvu de graisse, ce qui est loin d’être le cas… et même contraire à la réglementation sur les allégations nutritionnelles !
Le foie gras, qui n’est autre qu’un foie stéatosé, est bien entendu un aliment riche en graisses : il en contient en moyenne 44 %. Avec ses 22 % de lipides, le « faux gras » est nettement moins gras, mais loin d’en être dépourvu ! Une des particularités du foie gras, c’est que la fraction lipidique contient nettement plus d’acides gras insaturés que de saturés, ces derniers représentant à peine 1/3 des lipides totaux. C’est d’ailleurs ce qui a donné naissance à une théorie très discutable selon laquelle si les habitants du Sud-ouest de la France affichent une bonne santé cardiovasculaire, c’est parce qu’ils consomment beaucoup de graisses d’oie et de foie gras ! Toujours est-il que pour ce qui est des acides gras saturés, le « faux gras » ne possède pas le moindre avantage, que du contraire, puisqu’il renferme 20 à 50 % d’acides gras saturés de plus que le « vrai » foie gras. Cette caractéristique s’explique par la présence en quantité importante d’huile de palmiste (qui provient des graines du palmier à huile), et qui contient facilement 80 % d’acides gras saturés.