Selon une étude américaine récente, des parents stressés favoriseraient davantage la fréquentation de fast-food et l’obésité chez leur progéniture, que des parents moins stressés.
Publiée dans la revue Pediatrics, cette étude conduite dans l’Etat de Pennsylvanie incluait les réponses de 2.119 parents et soignants à des questionnaires spécifiques. Les enfants de ces familles étaient âgés de 3 à 17 ans, et 25% d’entre eux étaient concernés par l’obésité.
Les variables prises en compte étaient les facteurs objectifs de stress parental (mesurés par un indice de stress), la perception du stress des parents, leur niveau d’éducation, l’IMC des parents et des enfants, ainsi que l’âge, la race, l’état de santé et le sexe des enfants, l’obésité infantile, la consommation de fast-food, de fruits et légumes et le niveau d’activité physique des enfants.
L’étude relève, après et sans ajustement des résultats, une étroite relation entre le nombre de facteurs stressants identifiés chez les parents et l’obésité de l’enfant. La perception du stress parental, quant à elle, est associée à une plus grande consommation de fast-food par l’enfant. Les ménages monoparentaux et à faible revenu seraient également plus touchés.
Pour les auteurs, ce phénomène pourrait s’expliquer par la volonté des parents stressés à réduire le temps de préparation des repas et/ou à moins suivre le mode de vie de leur(s) enfant(s). Cette étude attire donc l’attention sur l’intérêt de décrypter les attitudes familiales et la pression de l’environnement dans la lutte contre l’obésité.
Parks E.P., Pediatrics, 2012 Oct 22.