L’hyperglycémie postprandiale est associée chez les diabétiques de type 2 au risque accru de développer une maladie cardiovasculaire. Il s’avérait qu’une consommation de glucides en fin de repas, plutôt qu’avant ou pendant, permettrait de diminuer ce pic.
Une nouvelle étude croisée randomisée, publiée dans le BMJ Open Diabetes Research & Care, a évalué l’impact de l’ordre des aliments sur le pic glycémique postprandial. Pour cela, 16 sujets présentant un diabète de type 2 (DT2) traités par metformine ont été inclus. L’âge moyen était de 58 ans, le BMI de 33 kg/m2 et l’HbA1C de 6,5%.
Un repas n’est pas qu’une association de nutriments
Des repas isocaloriques (comportant chacun 55 g de protéines, 10 g de lipides, 65 g de glucides et 575 kcal) leurs ont été proposés, en alternant l’ordre de consommation des aliments:
- Les glucides d’abord (CF) avec 120 ml de jus d’orange, 90 g de pain ciabatta et 5 g de beurre. Puis 10 min plus tard les protéines et les légumes avec 150 g de poulet, 45 g de laitue, 50 g de tomate, 75 g de concombre et 15 g de vinaigrette.
- Les protéines et les légumes en premier, puis les glucides 10 min plus tard (CL).
- Tous les ingrédients en même temps sous forme de sandwich (S) avec le jus d’orange.
L’ordre de consommation des glucides impacte la glycémie
Différentes mesures ont été effectuées avant les repas, 30 min puis 180 min après ceux-ci. Les résultats ont été les suivants:
- Les variations de la glucagonémie n’étaient pas significativement différentes entre les 3 conditions de repas.
- Les niveaux de GLP-1 étaient plus élevés lors des repas CL.
- Lorsque les glucides ont été consommés en dernier, l’insulino-sécrétion a été plus faible (25% de moins qu’avec le repas CF), ce qui suggère une plus faible hyperglycémie. Il n’y avait pas de différence significative entre les repas CL et S.
- En accord avec les résultats précédents, les glycémies étaient plus faibles de 54% et 40% dans le repas CL, comparé respectivement aux repas CF et S.
Il semble que consommer les protéines et les légumes en premier permet de ralentir la vidange gastrique, prévenant ainsi le pic glycémique postprandial.
Cependant, la faible taille de l’échantillon ne permet pas d’en déduire de nouvelles préconisations. Il convient pour l’instant de suivre les recommandations hygiéno-diététiques actuelles, associant alimentation saine et activité physique.
55g de proteines dans ce repas (150g de poulet + 90g de pain) je veux bien que l’on m’explique
sinon, le dessert positionné traditionnellement en fin de repas n’est pas une hérésie!
et, note intéressante, la mastication augmentant le pouvoir tampon de la sécrétion salivaire, un apport glucidique après un repas dument mâché est moins cariogène
Bonjour,
En prenant les valeurs de la table du Ciqual pour le «Poulet, poitrine, viande et peau, rôti/cuit au four», nous avons 29,8% de protéines et pour le pain c’est environ (selon le type de pain) 10% de protéines. Ce sont donc bien 55 g de protéines au total avec 150 g de poulet et 90 g de pain.
Cordialement,