L’étude des liens entre télévision et corpulence s’est souvent focalisée sur le médium et le temps passé à le regarder, et non sur la nature du programme diffusé. Une nouvelle étude montre que plus le programme est distrayant, plus on grignote.
La relation entre le temps passé devant la télévision et la corpulence est largement documentée. Mais ici, c’est au contenu de ce qui est diffusé que des chercheurs de sont intéressés, en se demandant si la fréquence des coupures d’images ou la variation du son pouvait avoir une influence sur le comportement alimentaire.
94 étudiants âgés en moyenne de 20 ans ont été exposés, de façon randomisée pendant des séances de 20 minutes, à trois programmations différentes: un extrait d’un film d’action hollywoodien (The Island), qui compte 24,7 coupures d’image par minute et 24,5 fluctuations de la source sonore par minute, un extrait d’une émission d’entretiens (menés par Charlie Rose), avec 4,8 coupures d’images par minute et 3,2 fluctuations sonores par minute, et enfin le même extrait de The Island mais sans le son.
Les participants disposaient de 4 snacks en quantités généreuses: M&M’s, cookies, carottes et raisins. Les résultats indiquent qu’au cours de la séance la plus stimulante et distrayante (The Island), les participants mangeaient en poids 98% de plus et ingurgitaient 65% de calories en plus qu’en regardant Charlie Rose. Même avec l’extrait sans son, l’apport calorique était de 46% plus élevé qu’avec Charlie Rose.
Les auteurs concluent que plus le programme est distrayant, plus on est enclin à manger. Ils invitent les professionnels de la santé à conseiller à leurs patients d’éviter de grignoter lorsqu’ils regardent un film d’action.
Tal A. et al., JAMA Intern Med., Published online 1/9/2014.