Une vaste étude menée en Suède montre que si la consommation totale de viande rouge est associée à un taux de survie plus faible, cet effet n’est en réalité attribué qu’aux viandes transformées.
La viande rouge apparait régulièrement comme un groupe d’aliments présentant des associations peu flatteuses avec la santé. Mais ce groupe comporte tant des morceaux non transformés, comme un steak, que des viandes transformées, telles que les salaisons et autres viandes préparées, qui affichent des compositions très différentes (graisses cachées, sodium, nitrites…).
C’est tout l’intérêt de cette étude de population, réalisée auprès de 40.089 hommes et 34.556 femmes en Suède suivie pendant 15 ans, et qui a pris soin de faire la distinction en fonction du caractère transformé ou non des viandes.
Les résultats, publiés dans le American Journal of Clinical Nutrition, indiquent que par rapport à ceux qui ne consomment pas de viande, la consommation quotidienne de plus de 100 g de viande rouge est associée à une diminution de la survie, qui va jusqu’à 2 ans pour une consommation moyenne de 300 g par jour.
Par contre, les auteurs montrent que la consommation élevée ou modérée de viande rouge non transformée n’est associée à une survie plus faible, que lorsqu’elle s’accompagne d’une consommation élevée de viande rouge transformée. La consommation de viande rouge non transformée n’est, quant à elle, pas associée à une moindre survie.